samedi 11 février 2012

LIBOR, un autre indice de volatilité

Un indicateur à garder à l’oeil…

Au beau milieu de la crise, les taux LIBOR ont grimpé en flèche, reflétant la répugnance des banques à prêter de l’argent à d’autres banques. Plus la crise semblait inquiétante, plus les taux LIBOR grimpaient. Ils fonctionnaient ainsi comme une sorte « d’indicateur de la peur » ? Est-ce encore le cas aujourd’hui ?

Voici un extrait d’un article écrit par Eric Fry qui nous explique bien cet « autre » indice de volatilité que l’on connaît mal.

L’économie américaine ne semble pas pouvoir se débarrasser de sa gueule de bois. Les entreprises tardent à investir et à embaucher. Résultat : les finances des ménages continuent à se détériorer… et les défauts de paiements à augmenter.

Sans surprise, beaucoup parmi les plus grandes institutions financières mondiales sont autant malades qu’il y a trois ans. Et beaucoup parmi les plus grands gouvernements sont même encore plus malades…alors les créances douteuses finissent par devenir un problème.

Et peu importe si l’emprunteur est un créancier hypothécaire qui a « acheté » plus de maisons qu’il ne pouvait se le permettre ou un gouvernement qui a promis plus d’aides qu’il ne pouvait se le permettre.
La seule fois où une créance douteuse devient « acceptable » est lorsqu’une Banque centrale, un Etat ou tout autre « ange investisseur » intervient pour sauver le prêteur de sa propre incompétence.
Le problème avec cette intercession sélective est qu’elle modifie le cours de l’histoire pour des institutions ou des individus choisis, mais pas pour l’économie dans son ensemble.

Trois ans après les renflouements de 2008, les châteaux de sable construits par l’intervention gouvernementale ont disparus. Seul le violent ressac de la liquidation de la dette subsiste… et les vagues ont tout brisé sur leur passage, dans les gouvernements européens comme dans les ménages américains. C’est ainsi que les signes de difficultés sur le crédit augmentent.

Ces signes revêtent diverses formes. Mais l’une des plus parlantes est la direction des taux d’intérêt LIBOR. Le LIBOR est la contraction des mots « London Interbank Offered Rate » (taux interbancaire offert à Londres). C’est le taux auquel les banques empruntent des fonds non sécurisés d’autres banques sur le marché monétaire londonien (ou marché interbancaire).

Dans la plupart des cas, les taux LIBOR suivent les taux du Trésor court terme. En pleine crise, les taux LIBOR ont tendance à grimper tandis les taux du Trésor chutent. C’est exactement ce qui est arrivé au cours de la crise du crédit de 2008, comme le montre le graphique ci-dessous.

Cliquez ici pour obtenir les taux historiques des LIBOR RATES.

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