Le récent tapage médiatique sur la dégradation de la note de l'Etat français de AAA à AA+ par Standard & Poor's ne fait que rendre encore plus inintelligible l'économie et la finance pour le grand public. (D'autres firmes publient ces données : Moody's, Fitch Ratings)
Les limites d'investissement de la plupart des grands investisseurs institutionnels sont souvent des limites par tranches de notation : de AAA à AA-, de A+ à A-, de BBB+ à BBB-, en deçà de BBB, etc...
La note d'un émetteur est associée à sa solvabilité ; la solvabilité se mesure par la probabilité de défaut à horizon un an. En se référant aux historiques de Standard & Poors, la probabilité de défaut d'un AAA ou AA est identique, à savoir quasi-nulle sur un horizon d'un an.
Cette probabilité est de 0,07% pour une signature notée A. Soit pour un statisticien un seuil de confiance confortable de 99,93%... et un risque confortable pour un investisseur, avec sept cas de défaut tous les 10 000 ans!
Cette probabilité devient de 0,23% pour des notations BBB, de 0,81% pour des signatures BB et de 6,27% pour des signatures B.
1) Source : Cumulative average default rates by rating modifier, 1981-2007, Standard and Poor's
(2) Les professionnels du marché obligataire parlent en bp comme basis points ou points de base. 100 bp = 1%
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