vendredi 4 février 2011

L'eau et le pétrole...quel est le lien ?

Pour la décennie à venir, les bonnes opportunités d'investissement pourraient émerger des quatre ressources naturelles suivantes : l'eau, l'agriculture, l'or et l'énergie. L'une des combinaisons les plus étonnantes est celle du lien énergie-eau.

Il faut de l'eau pour produire de l'énergie et de l'énergie pour produire de l'eau potable. Ce lien crée beaucoup de possibilités de bénéfices. Parfois, elles ne sont pas si évidentes. Le lien entre l'eau et l'énergie est au moins aussi ancien que la méthode qui consiste à pomper de l'eau dans les puits de pétrole pour en accroître la production.

Peut-être ne le savez-vous pas, mais deux tiers du pétrole découvert reste dans le sol. Le taux de récupération est de seulement 35%.

Si le taux de récupération passait à 50%, la quantité de pétrole récupérable dans le monde augmenterait de 1,200 milliards de barils. Selon l'AIE, cela doublerait les réserves confirmées d'aujourd'hui.

"C'est la récompense du prochain demi-siècle," a déclaré Howard Mayson, vice-président du secteur technologie chez le géant britannique du pétrole, BP, cité dans le Wall Street Journal. BP repose énormément sur les méthodes de récupération assistée. Ces méthodes visent à améliorer le taux de récupération du pétrole.

Comme le rapporte le Wall Street Journal : "La récupération assistée est vitale pour les plus grosses entreprises pétrolières, comme Exxon Mobil Corp. et BP, qui subissent une énorme pression de la part des actionnaires pour continuer à augmenter la production et avoir accès à de nouvelles réserves. Mais c'est difficile quand les entreprises sont exclues d'endroits riches en pétrole, comme le Moyen-Orient ou la Russie. Alors ils comptent de plus en plus sur les gisements existants, dont certains produisent du pétrole depuis déjà des décennies."

C'est comme essorer une éponge plus fort pour en extraire tout ce que vous pouvez. La bonne vieille méthode, c'est simplement de remplir le réservoir d'eau. L'idée étant de créer suffisamment de pression pour qu'il soit plus facile de pomper le pétrole. Ce n'est pas très efficace, mais cela fonctionne un certain temps. Mais il devient aussi plus difficile de s'assurer un approvisionnement en eau. C'est la raison pour laquelle les entreprises pétrolières achètent des droits de captation d'eau à l'Ouest. En ce moment, l'extraction d'huile de schiste consomme énormément d'eau.

▪ Plutôt que d'utiliser de l'eau, certaines entreprises remplissent les réservoirs de dioxyde de carbone. Les entreprises ont pour habitude de stocker du dioxyde de carbone dans de vieux réservoirs inutilisés. En se servant de cette méthode de récupération du pétrole assistée, ils peuvent utiliser ce dioxyde de carbone. BP utilise cette méthode dans son réservoir de Prudhoe Bay, et c'est efficace. Les taux de récupération sont de 60%. Maintenant, Prudhoe Bay, que l'on pensait dans les années 1980 voir cesser d'extraire du pétrole dans les trente ans à venir, semble reparti pour encore cinquante ans.

Le Wall Street Journal décrit une autre méthode utilisée par BP : "remplir les réservoir de polymère qui gonfle comme du pop-corn quand il entre en contact avec les pierres chaudes, et fait ressortir plus de pétrole des recoins difficiles à atteindre."

Le retard dans l'utilisation de ces méthodes est dû au fait que de nombreuses entreprises pétrolières ont radicalement réduit leurs budgets d'exploration et de production l'année dernière, quand les prix du pétrole et du gaz étaient en chute libre. Mais il semble inévitable, en voyant la vitesse à laquelle les gros réservoirs de pétrole se vident, que le secteur de la récupération de pétrole assistée prenne une grande place. Evidemment, la récupération de pétrole assistée n'est qu'une des choses très intéressantes que Nalco fait en matière de lien énergie-eau.

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